Volo - Avec son frère
Jamais sans mon frère
Les frangins Volovitch poursuivent leur bonhomme de chemin. Loin des modes, loin du star-system, loin de l'Auto-Tune, loin des Victoires de la Musique.
Définitivement débarrassée des pantalonnades et autres grivoiseries plus ou moins adolescentes, leur écriture poivre et sel a encore gagné en maturité, en épaisseur et en subtilité.
Ce cru 2020 est donc du pur Volo. Musicalement, rien de nouveau, et même quelques redites ("Je me demande quand" = "La crise", "Contre lune" = "Aucun doute", "En vérité" = "Tu connais"). Seule "De mon mieux" ressemble un peu à du De Palmas. Textuellement, très très bon. Émouvant. À commencer par cette histoire des 2 frères qui auraient pu être eux s'ils n'avaient pas eu la chance de naître de ce côté de la Méditerranée. C'est ainsi qu'ils présentent cette chanson ("Avec son frère") en concert. Elle me fait chialer à chaque fois. Comme "African tour" de Cabrel. Même thème, même effet. Et même qualité d'écriture.
La grande force de Volo, c'est de savoir faire le rapprochement entre des constats planétaires écolo-sociologiques et le quotidien ordinaire des gens vu par le petit bout de la lorgnette. Ou, en l'occurrence, le petit "bout de trottoir".
Plus tout jeunes mais pas encore vieux, un œil devant et un œil derrière, la nostalgie en bandoulière ("Jeune et beau", "Disons"), ils prennent une pause dans leur vie bien remplie de père de famille heureux pour se raconter ("Heures pleines", "Un peu, beaucoup", "Joséphine"). Avant de reprendre, d'un même pas, leur bonhomme de chemin.
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"Je me demande quand" contient trop de longueur sur la fin, avec cette phrase qu'ils voulaient peut-être répéter 99 fois (?)
"Depuis quand" est très courte, sur un texte dérangeant très concis dont les paragraphes sont répétés pour que leur sens nous apparaisse davantage, et se termine très vite, sans qu'on le voie venir, comme s'il fallait passer à autre chose rapidement. Remarquez l'habileté d'Olivier, qui a retourné le sens des mots "depuis quand ?" – la première question que doit se poser quelqu'un dont « la femme a un amant » – employés ici dans le sens "pourquoi ?" (« Depuis quand je devrais trouver ça moche ? »)
Enfin, est-ce pour rallonger l'album (51:39 de durée totale) qu'ils ont remis "C'est toi" ? En tout cas, je ne vois pas trop ce qu'elle apporte de plus que la version de 2012. -
Avec son frère
Jeune et beau
Bout de trottoir -
Chanson d'automne
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La phrase
« De l'immonde ou de la connerie, qu'est-ce qui serait encore plus pourri que de faire une coupe du monde chez les Qataris ? » ("Je me demande quand")
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eux
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…Et maintenant, écoutez !
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Créé le22 mai 2020
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